25 octobre 2008

La cour des arts 2008


Promenade, Danièle Gauvin


Cela se passe à Pordic, du 25 octobre au 2 novembre, au centre culturel de la Ville Robert. Une biennale d'art qui rassemble 58 artistes, sculpteurs, peintres, plasticiens. J'ai assisté au vernissage ce matin. Comme pendant tout vernissage qui se respecte, pas moyen de voir les oeuvres de manière sereine, mais j'y retournerai. En revanche, j'ai rencontré plein de gens que je connais, et les vernissages c'est aussi agréable pour ça. C'est Danièle Gauvin qui m'avait invitée. Elle n'expose pas souvent, car elle est freinée par la difficulté à transporter ses sculptures volumineuses. D'où la joie que j'ai éprouvée à voir en vrai sa "Promenade", ou son "Jardin suspendu", oeuvres colorées et poétiques. La cour des arts est une exposition de grande qualité: les oeuvres sont bien présentées (curieusement, elles ne sont pas regroupées par artiste, mais finalement ce n'est pas gênant. On peut même s'amuser à reconnaître le style de chacun...), et il s'agit de travaux de bon niveau. Pour une fois dans ce genre d'exposition collective, les sculptures ont la part belle. Il y en a partout, dedans et dehors.
Je suis tombée en admiration devant les terres cuites de Maryline Le Gouill, des femmes disproportionnées, et des résines monumentales de Yannick Servel.
Chez les peintres, je craque pour les toiles carrées d'Alibert, acrylique aux couleurs vives et raffinées, et pour celles de Maryse Jack, où les recherches sur la matière sont impressionnantes.
Je me sens toute petite, par comparaison, et je me dis qu'il faudra bosser à fond, maintenant que je vais avoir du temps, pour parvenir à un tel résultat (ne pas imiter, évidemment, -surtout pas!- mais obtenir une constance dans la qualité du travail, et dans mon expression).
Un catalogue de belle facture est en vente 5 €.

19 octobre 2008

Encore un beau dimanche ensoleillé


Depuis la fin septembre, nous avons la chance d'avoir un beau temps ensoleillé le dimanche. J'en profite pour arpenter le bord de mer (Martin Plage et la pointe du Roselier) en début d'après-midi, cherchant à faire des réserves de lumière et d'énergie en prévision des jours moroses à venir.

Et au retour, je m'arrête à la galerie Hartmonie, au Légué, où une nouvelle expo a pris le relai après celle à laquelle j'ai participé le mois dernier. Deux artistes m'ont particulièrement attirée, par la qualité de leur travail, la richesse et la chaleur des couleurs employées, les compositions, l'énergie qui se dégage, la personnalité. Il s'agit de Françoise Leroux et Hyang Hi Kim.


Françoise Leroux



Hyang Hi Kim

A découvrir ou à revoir jusqu'au 12 novembre.

17 octobre 2008

Extrait du tout, station Vastemonde


La station Vastemonde, espace insolite dédié aux arts contemporains, est née il y a un peu plus de 2 ans de la synergie d’une jeune équipe dynamique, dont les membres se retrouvent autour d’une sensibilité commune pour l’art, la culture, les formes d’expression d’aujourd’hui. L’axe majeur de leur projet est constitué de résidences d’artistes suivies d’expositions.

Actuellement, et jusqu’au 16 novembre, trois artistes montrent le fruit de leur travail :

Anne Lemée a réalisé un cube aux coupes verticales et horizontales entrecroisées, à l’intérieur duquel une cavité aux formes organiques reprend le dessin de la chute d’une goutte d’eau dans une flaque. Gastrula, c’est le nom de cette œuvre, comme celui de ce stade de l’embryogénèse où les cellules issues de la succession de divisions qui suivent la fécondation commencent à se différencier et à présenter une cavité. On est impressionné, une fois de plus, par la démarche exigeante de cette artiste, qui ne compte ni son temps ni son énergie lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre une nouvelle idée.



A côté, Burning DNA, de Nikolas Fourré, utilise des tubes d’évacuation des fumées pour reproduire un segment d’ADN, double hélice reliée par des barreaux, dans un souci de confronter évacuation de résidus d’usine et principe du vivant, humain comme responsable de pollution, et en même temps capable de concevoir des solutions écologiques.

Le temps, la modernité, sont exprimés par Antoine Lejolivet, avec trois œuvres : un Coucou géant, des arbres télescopiques, et un foyer synthétique où la lumière du feu est due à un caisson lumineux.




Du 11 octobre au 16 novembre à la station Vastemonde, rue du Légué à Saint-Brieuc

16 octobre 2008

Son'art à Plérin


Son’Art est une exposition collective réalisée par Le Cap en partenariat avec le Collectif des Plasticiens des Côtes d’Armor. C’est l’artiste Guy Faidy qui coordonne le projet, assisté de Marie-Anne Cheminais. Il recrute les artistes participants, tous adhérents du Collectif, pour une exposition commune où le fil conducteur sera l’abstraction, seul véritable point commun de la rencontre. Pour le vernissage, une structure occupe une grande partie de la salle : c’est là que se produit Christèle Spinosi, autour d’un capteur de mouvements émetteur de sons. Chanteuse aux multiples talents vocaux, elle y interprète sa vision personnelle des œuvres exposées. Durant toute l’exposition, le public pourra écouter au casque l’enregistrement de cette performance, œuvre contemporaine exposée parmi les autres, langage commun de la musique et des arts plastiques : tonalités, harmonies, rythme.

Quatre peintres (Marc Digois, Jean-Paul Dupas, Guy Faidy et Daniel Tostivint) et trois sculpteurs (Isabelle Blanchard, Yvon Ollivier-Henry, Bernard San Miguel) inaugurent ce que le Collectif espère être un partenariat durable avec le Cap.

L’objectif de cette présentation, c’est de faire quelque chose ensemble, et non pas 7 expositions juxtaposées. La mise en place est organisée de concert, et les œuvres se font écho : couleurs des pâtes de verre des sculptures d’Isabelle Blanchard et laques de Daniel Tostivint, écorces de sa suspension et arbres de Jean-Paul Dupas, sphère de Bernard San Miguel et demi-sphère d’Yvon Ollivier-Henry…



Le travail actuel d’Isabelle Blanchard est une recherche d’association du verre et du bronze. Expression des éclats de la lumière, du scintillement dans la matière, celui du soleil rasant la surface des vagues, celui de la pluie sur le pare-brise, la nuit… Pour parvenir à ses fins, elle trouve en ses partenaires que sont la verrerie de Bréhat, les fondeurs de Paris et Plérin avec qui elle travaille, un accompagnement précieux.


Daniel Tostivint est dans l’abstraction géométrique. Il reprend des détails d’objets de la vie courante, qu’il agrandit, recadre, simplifie, épure. Les reportant sur des supports mélaminés, il les met en couleur à la peinture glycéro brillante, les animant de fines baguettes laquées. Les ensembles ainsi réalisés prennent vie une fois disposés les uns près des autres, se répondant, conduisant le regard à suivre un langage codé qui raconte une histoire.



Jusqu'au 11 novembre au Cap, à Plérin.