29 décembre 2008

Voyager en couleur



Au port-musée de Douarnenez, une exposition temporaire de photos présente les débuts de la photo-couleur, avec la Bretagne pour sujet: ses paysages, ses costumes, ses traditions, dans la première partie du XX° siècle.

"Grâce à un procédé technique étonnant, l'autochrome sur plaque de verre mis au point par les Frères Lumière, les opérateurs du mécène Albert Kahn photographient le monde entier. En vingt ans de reportages, « Les archives de la planète » rassemblent 72.000 plaques, dont 900 pour la Bretagne : des sites célèbres, des paysages maritimes ou ruraux, des scènes de vie, de travail, des cérémonies comme la Grande Troménie de Locronan de 1929... La couleur transfigure le regard. Avec plus de cent témoignages du passé, cette exposition est un ravissement pour l’oeil et pour l’âme."

Port-Musée, place de l’Enfer, Douarnenez, jusqu'au 4 janvier

17 décembre 2008

L'homme est un mystère, suite


KokoBi, Pakt

J'ai poursuivi aujourd'hui ma découverte des artistes africains exposés cette année lors de la biennale "l'homme est un mystère".
Je commence par la Briqueterie, à Langueux, et le travail de Jems Robert KokoBi. Il a travaillé en résidence à la Briqueterie, utilisant la chaise comme métaphore.
Art brut, aux lignes nettes et franches, aux formes sobres et simples, l'art de KokoBi est un retour aux sources. Il utilise la technique traditionnelle de la sculpture, principalement du bois de chêne, par exemple pour ce "Bal des élus", où 4 chaises perchées semblent jouer aux chaises musicales... Sont présentés aussi des dessins à l'encre de chine, comme ce "Pique-nique", forêt dévastée, arbres abattus, dont les souches sont sculptées en chaises, impression de chaos, gaspillage... (jusqu'au 28 décembre)
Au Cap, à Plérin, peintures et installations de Samba Fall. Par ses peintures, vidéos, dessins, il questionne la société de consommation qui l'entoure, l'enserre. Il crée un alphabet personnel pour formuler ses questions. (jusqu'au 3 janvier)

15 décembre 2008

Dicko Saïdou au CDDP



Voilà, je reviens du CDDP où j'ai visité l'exposition de photos de Dicko Saïdou, dans la cadre de la Biennale d'Art Contemporain Africain.
Deux parties dans cette expo: des photos accrochées aux murs, de la série "Le voleur d'ombres" ("mes enfants vous parlent de l'égalité et de l'union"), et un diaporama dans une cabane en tôle ondulée, où défilent les images de cette même série, ombres des hommes et des animaux volées sur les sols et les murs, photos non retouchées, non recadrées. C'est vivant, coloré, touchant.
Et une deuxième série, "l'art de la nature, ou l'oeil du berger" photographies de taches qui sont dessinées naturellement sur les sols et les murs, par les pluies et le temps, ou par l'homme et l'animal. Chaque tache photographiée nous ouvre un monde imaginaire, peuplé de personnages, de bêtes...
Pendant le diaporama, de la musique africaine...
Dicko Saïdou est né au Burkina Faso, et vit à Dakar.








12 décembre 2008

Les arbres de Jean-Paul Dupas

Un texte écrit il y a quelques mois:


C’est par un après-midi mouillé d’un février pluvieux que je m’arrête près d’une grande bâtisse de pierre posée dans le bocage vallonné de Trébry. Jean-Paul Dupas vit ici, entouré d’arbres centenaires, de bâtiments vénérables. Il expose des dessins en noir, gris et blanc, « La tentation du paysage », à la dernière biennale « Le Regard des Autres », fin 2007. Mais c’est pour évoquer d’autres travaux que je viens lui rendre visite : « Fantômes du bocage » et « Tronçonnage », présentés à la Roche-Jagu de juin à novembre derniers. Jean-Paul Dupas se soucie de la disparition des arbres, si rapide à être abattus, alors que si lents à pousser. C’est pourquoi il les dessine, grandeur nature, en un jet, comme une calligraphie, en une demi-heure, le temps qu’il faut pour en mettre un à terre. Son trait part de la cime, sur son papier posé au sol, un sol en ciment dont les reliefs marquent les troncs. Ses premiers arbres, il les trace au charbon de bois ou au fusain. Ses plus récents, à l’acrylique, emploient comme instruments de vieux balais, balayettes, brosses, qui leur donnent un air hirsute.

Son atelier est une bâtisse de 1673, au plafond bas, à l’éclairage parcimonieux, surtout par cette grisaille, et s’y déploie un bazar de pots de peinture, rouleaux de plastique de protection, récipients divers, brosses, pinceaux… Dans les niches, sur le rebord des petites fenêtres, des objets accouplés, poésie et humour, mise en scène, tels cette statuette de femme en bois associée à un morceau de bois à moitié brûlé, qui a pris la forme d’un siège, et dans lequel fut emprisonné lors de sa croissance un fil barbelé…

Son domaine se découpe en de multiples espaces, celui-ci par exemple qui abrite de curieux cabinets dans lesquels on regarde par de petits trous (de serrure) et qui dévoilent des assemblages surréalistes, des vanités.

Ailleurs, dans sa maison d’habitation, Jean-Paul me montre le trésor de ses travaux antérieurs, une production ininterrompue depuis ses débuts, classée soigneusement dans des cartons à dessin, dans de belles armoires anciennes. Des dessins, très nombreux. Car il est dessinateur avant tout.

Et lorsque ce sont des collages qu’il réalise, transparaît ce talent qu’il a, quelque soit l’outil, de traduire une scène, une atmosphère, avec justesse et précision.

Un jour, chez un brocanteur, il trouve un portefeuille abandonné dans un vieux meuble après la mort de son propriétaire, et qui contient des photos de famille, somme toute assez banales, et touchantes en même temps. Il décide d’en faire le point de départ d’un travail plastique de portraits d’après photos, « gouaches réalisées directement à la brosse en regardant les petites photographies,… personnages réanimés par la peinture en action », une vie réactualisée qui nous renvoie à nos propres souvenirs.


Il était présent à "La cour des Arts", à Pordic, et au Cap, à Plérin ("Son'Art"), en octobre et novembre.

Il accrochera ses collages "Illustrations sans texte" à la bibliothèque de Plaintel en janvier.


10 décembre 2008

Camara Gueye


Je vous fais patienter en vous donnant à voir une peinture de Camara Gueye qui date de 2001.
Très bientôt, je poursuivrai ma visite de la biennale d'art contemporain africain, et je vous en toucherai quelques mots...