C'est à 3/4 d'heure de Saint-Brieuc en voiture. Je n'y vais pas souvent: une fois par an, peut-être. Mais à chaque fois je me fais la réflexion que nous avons beaucoup de chance de pouvoir profiter d'un tel lieu, où l'argent du contribuable est dépensé dans un dessein culturel intelligent. Tout d'abord, le site est naturellement remarquable, perché au bord du Trieux que l'on contemple depuis le promontoire. Cette beauté intrinsèque est exacerbée par un aménagement raffiné du domaine, boisé et vallonné, qui sert d'écrin au château. Accès à la cale, escaliers d'eau, palmeraie, saulaie, bassins de rouissage, allées de camélias, chemin des pergolas, champ des moissons, jardins clos, théâtre de verdure, panoramas... Une journée n'est pas de trop pour explorer ce territoire. A tout cela s'ajoute un programme d'animations estivales: concerts, théâtre, visites commentées. C'est gratuit, c'est réservé à ... tout le monde!
Le château se visite, lui aussi (4 €), ainsi que les expositions temporaires qu'il accueille. Hier, privilégiant la promenade extérieure, je n'ai pas eu le temps de parcourir "Passions botaniques". L'an passé, j'avais été séduite par "Courants d'art au château", exposition pendant laquelle 22 plasticiens costarmoricains dévoilaient leur réflexion sur le paysage (parmi eux, Jean-Paul Dupas et ses fantômes du bocage, Fabienne Houzé-Ricard et ses nids ronds comme le monde).
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