Jacques Bourdon

Nous exposions côte-à-côte le week-end dernier au salon Remp'Arts et Chevalets à Saint-Malo. Ses personnages en 3 dimensions répondaient aux miens sur leurs toiles. Hier, Jacques Bourdon a érigé ses sculptures de bronze à la galerie Hartmonie, au Légué. Pendant un mois, on pourra voir ses oeuvres de métal qui s'inspirent de la vie de tous les jours, reflets de ses états d'âme. Avec humour et poésie, il crée des scènes remplies d'émotion, ou bien croque une posture, un instantané, des espoirs, envies, désirs, travers qui jalonnent notre condition d'humains.

Originaire de Nord, il s'installe dans le Vaucluse en 1968 comme artisan en ferronnerie. Peu de temps après, à la suite d'une rencontre avec le sculpteur François Kiene, il crée sa première pièce , "Le forgeron". C'est le point de départ d'un parcours consacré à la sculpture.
Sa technique? Il forme au préalable une armature en acier ou en feuille de bronze, pour donner sa première forme à la sculpture. Cette armature est meulée afin d'éliminer les soudures, puis polie à la brosse métallique. Intervient alors la dépose d'une couche de bronze. Peaufinage, mise en forme pour l'obtention du mouvement et de la position définitive; patine à chaud avec des oxydes, cire, lustrage... La pièce est achevée: style épuré, corps en filigrane, l'essentiel est exprimé, et il nous touche.



Galerie Hartmonie, Le Légué, Plérin, jusqu'au 26 mai.
Ouvert de 14h30 à 18h30. Fermé le mardi et le jeudi.

Malick Sidibé: "Les nuits de Bamako"

Les Côtes d'Armor foisonnent d'événements culturels. Nombre d'associations sont à l'origine de belles expositions aux quatre coins du département. Je viens d'en découvrir une: l'association GwinZegal basée à Plouha. Soutien à la création sur un territoire, débats, expositions, édition, rencontres, formations, ateliers, telles sont les actions de GwinZegal.
Vient de se terminer Espace Hermine à Plouha une exposition de photos du Malien Malick Sidibé.

Dans la présentation, 3 volets:

- Des "chemises" originales, fruit des tournées nocturnes du photographe. A la fin des années 50, Malick Sidibé couvre les multiples soirées organisées par la classe moyenne de Bamako. Les tirages sont présentés dans la vitrine du studio, afin que les joyeux noctambules puissent les admirer, faire leur choix et commander des photographies souvenirs.



- Des portraits commerciaux réalisés en studio. De nombreux clients passent le soir au studio avant de se rendre dans des clubs du centre-ville, s'affichant dans leurs plus beaux costumes, ou sur leur moto dernier cri.


- des portraits réalisés à Plouha en juillet 2006 dans un studio ouvert pour l'occasion dans les locaux de l'ancienne perception. Factrice, boulanger, pompiers, baigneur, comédienne, jeunes ou moins jeunes (j'ai reconnu une de mes anciennes élèves, championne de judo!), classes sociales mêlées, se sont prêtés au jeu, le temps de la prise de vue, dans un jeu de miroir avec le photographe.


L'exposition s'est achevée dimanche.....